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il constate aussi qu’il est mobile. Ce doigt a traversé de part en part le voile de tulle (dont avait été recouverte la tête du médium) tulle qui ne porte nulle trace de déchirure 1 . L’apparition entière ( ti ne ligure d’homme, avec des moustaches très longues), beaucoup plus grande qu’EvA, est sortie du cabinet, a commencé à parler, est arrivée jusqu’à Mad. Bisson, qu’elle a embrassée sur la joue. Le bruit des lèvres a été euteudu.

L’expérieuce du 30 novembre 1912 a est particulièrement intéressante. Ou voit tout le temps les deux mains d’EvA tenant le rideau. Alors la matière blauche se dégage, sortant de l’épaule gauche, et tombant sur la poitrine. Cette matière devient de plus en plus consistante, et prend finalement la forme d’une figure humaine, Schrenck, qui a vu ou tenu jusqu’alors les mains d’EvA, les aban- donne sur la demande d’EvA, et peu après la forme devient plus nette ; c’est celle que montre la photographie de la page 643.

Il est à remarquer que ces figures (ainsi que beaucoup d’autres), telles qu’elles ont été photographiées, n’ont pas de relief. Elles semblent des dessins, des images, et — ce qui est plus singulier encore — on distingue comme les plis du papier de l’image. C’est tout à fait comme si un dessin quelconque avait été plié trois ou quatre fois, et déplié ensuite pour être alors photographié, de sorte qu’il s’agit de matérialisations plates, ou si l’on veut encore, de dessins matérialisés.

Ces plicatures d’images sans relief ont donné la présomption énorme de la fraude. Mais if faudrait alors supposer une extrême bêtise d’EvA, puisqu’elle savait qu’on prendrait les clichés de ces images. Comment, à côté de son extraordinaire habileté, aurait-elle été assez maladroite pour faire photographier des images sembla- bles?

Il faudrait aussi supposer qu’Ev.v a apporté ces dessins pho- tographiés et qu’elle les a fait ensuite disparaître. Mais l’hypo- thèse de dessins apportés et enlevés est impossible à soutenir ; car : 1° dans certains cas le dessin a apparu, alors que les mains n’avaient pas cessé d’être vues ; 2° par suite de l’extrême rigueur avec laquelle

1. SCHKENCK, pi. XXI.

"2. ScHRENcK-NorziNG, d. 370. fig. 107 et pi. XI.

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