Page:Richet - Traité de métapsychique.djvu/627

Cette page n’a pas encore été corrigée

PHOTOGRAPHIES D ECTOPLASMES 61S

« Cet exemple d'écriture directe, dit-il, est une des plus satis- faisantes preuves qu'où ait jamais obtenues. »

Il y eut aussi des lumières, d'abord faibles, mais qui peu à peu devenaient extrêmement vives, resplendissantes, semblables à des torches. Mad. Speer dit qu'un de ces noyaux lumineux vint sur la table, frôla les têtes des assistants, heurta la toiture, alla jusqu'au sommet de la porte, et à mesure qu'il touchait un corps quel- conque, donnait des coups. Parfois on voyait une main tenant la lumière, mais tout à fait différente de la main de M. Moses. Un jour, une de ces lumières traversa la table, en s'élevant du parquet, comme si la table ne lui avait pas été un obstacle. Dans un cas une de ces lumières resta visible pendant une demi heure.

M. Podmore, convaincu très fermement qu'il n'existe pas de phénomènes objectifs et qu'il ue peut pas en exister, a essayé de prétendre — sans jamais apporter le moindre semblant de preuve, — que M. Stainton Moses était un grand malade, névropathe, hys- térique, trompant pour le plaisir de tromper, mû par une sorte de fourberie à demi morbide, à demi inconsciente. Mais ces insi- nuations contre la bonne foi et la loyauté de Stainton Moses ne tiennent pas debout- Fr. Myers lui témoignait une grande admi- ration. Le D r Johnson, médecin de Moses, a constaté que Moses était d'une puissante capacité intellectuelle, esprit méthodique, pondéré, équilibré, grand travailleur. Et puis il faudrait aussi incriminer le D r Speer, Mad. Speer et les honorables témoins qui ont assisté aux phénomènes, toujours très intimes, qui se produi- saient autour de Stainton Moses.

En résumé, dans l'ensemble, on ne peut supposer que ces phé- nomènes de luminosité soient explicables par l'hallucination ou par la fraude.

L'hallucination est une de ces hypothèses ridicules, qui ne peuvent pas plus se soutenir en métapsychique que pour les autres sciences. Jamais un observateur n'est halluciné. Quand il lit 38°, 55 sur un thermomètre, c'est qu'il y a 38°,55. S'il voit une lumière, s'il entend un bruit, s'il perçoit une odeur, c'est qu'il y a un phénomène objectif, qui provoque une lumière, un bruit, une odeur.

�� �