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Paris, Leymarie. 2 vol., 1885. — Schrenck-Notzing. Physikalische Phaenomene des Mediumnimus, München, Reinhardt, 1920.

Si l’on ajoute à cette bibliographie, très sommaire, que j’aurais pu facilement amplifier, et qui sera complétée au cours de ce livre, les articles publiés dans d’importants recueils, comme Light (Londres). — Banner of Light (Boston). — Religio-philosophical Journal, (New-York). — Harbinger of Light (Melbourne). — Revue spirite (Paris). — Revue scientifique et morale du spiritisme (Paris). — Luce e ombra (Milano, recueil remarquable). — Zeitschrift für Spiritismus (Leipzig). — Psychische Studien (Berlin) — on pourra se faire quelque idée de la richesse de la littérature métapsychique.

IV. — LES MÉDIUMS[1]

Le mot de médium, exécrable d’ailleurs, est consacré par l’usage. Il n’est plus possible de le bannir[2]. Il signifie intermédiaires entre le monde des vivants et le monde des morts.

Entre les médiums puissants, énergiques, qui, comme Home, Eusapia, Stainton Moses, Florence Cook, ont des phénomènes objectifs, éclatants, et les médiums ne donnant que des phénomènes subjectifs, il y a une distance considérable. Nous devons donc faire une classe à part pour les médiums à effets physiques, télékinésies et matérialisations.

Ceux-là sont des êtres exceptionnels, extrêmement rares. Même ceux qui peuvent donner des raps sans contact sont assez rares aussi.

Leur psycho-physiologie n’est pas bien riche en enseignements. On ne saurait dire d’eux qu’ils sont plus ou moins intelligents que le commun des mortels. Rien ne les distingue du vulgaire, et on ne peut les séparer des autres humains que par l’étrange faculté qu’ils possèdent, seuls parmi les hommes, de donner, dans des séances spiritiques, des matérialisations de formes (mains, personnes), et des mouvements de la matière (bruits, coups, voix, odeurs).

  1. Dans le cours de ce livre on trouvera sur les médiums maints détails qui n’ont pas pris place ici. Ce chapitre est donc nécessairement écourté, pour ne pas faire double emploi avec ce qui sera dit plus loin. De vrai l’histoire des médiums, c’est presque toute la métapsychique.
  2. Doit-on aussi employer ce mot au féminin ? Il semble qu’on pourrait dire la médium.

    Le pouvoir des médiums s’exprime par le terme, très mauvais aussi, de pouvoir médianimique. La faculté d’être médium, c’est la médiunimité ou médiumnité. Quel dommage qu’on ne puisse changer ce patois hideux ?