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table de douze pouces, la table se mut encore treize fois, et dans des directions différentes, et à la demande des assistants.

« Quatorze témoins certifient avoir vu des mains ou des figures n’appartenant pas à des êtres humains, mais qui semblaient vivantes et mobiles et qu’ils ont quelquefois touchées ou même serrées, ce qui les a convaincus qu’ils n’étaient pas les jouets d’une illusion ou d’une imposture ». Cinq témoins disent avoir été touchés par quelque être invisible eu différents endroits du corps et souvent à l’endroit demandé, alors que les maius de toutes les personnes présentes étaient visibles.

Les membres du Comité, qui, pour la plupart, étaient extrêmement sceptiques avant d’avoir expérimenté, déclarent être convaincus qu’il existe une force capable de mouvoir des corps pesants sans contact matériel, force qui dépend, d’une manière inconnue, de la présence d’êtres humains.

W. Crookes fit avec Home des expériences très précises, qu’il faut lire dans l’ouvrage original à cause de leur majeure importance.

Une planche était sur une lame de bois, en forme de couteau analogue au couteau d’une balance, maintenue en équilibre par un ressort avec un peson indicateur. Les mouvements du ressort pouvaient être inscrits graphiquement. Dans ces conditions Home plaça ses mains à distdnce, au-dessus de l’appareil (10 centimètres). Un témoin mit ses mains sur les mains de Home, et un pied sur ses pieds. Un graphique fut obtenu; dans une autre expérience, très belle, Home était à 1 mètre de l’appareil, ses maius et ses pieds étaient tenus; il y eut encore mouvement et inscription graphique 1 .

Mad. X..., observée par Crookes, donna aussi les mêmes mouvements du peson. En plaçant ses mains au-dessus d’un parchemin, on entendait de petits crépitements répétés dans le parchemin.

1. Recherches sur les phénomènes du spiritualisme, trad. fr., Paris, Libr. des Se. Psychologiques, 1872, 12°.

i. On a incriminé l’authenticité des expériences de Home. En réalité jamais la plus médiocre preuve de fraude n’a été apportée (voy. P. Petuovo Solovovo, On the alleged exposure of D.-D. Home in France, Journ. S. V. R., XV, 1912, 274). Et d’ailleurs, pour la plupart des expériences, soit de Crookes, soit de Wm\- ley, soit de Lord Dunraven, aucune supercherie ne pourrait rendre compte des résultats obtenus.