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PRÉMONITIONS 501

« Mais la France n'est pas seule. La violation d'un territoire neutre a mécontenté d'autres puissances qui s'unissent aux Français ; car il est clair que cette violation a été faite dans le but d'en prendre possession, pour avoir un passage direct sur la frontière française. »

Je souligne les phrases qui sont les plus caractéristiques de cette confuse, mais curieuse prémonition

« La voix des puissances alliées se fera entendre, mais l'ennemi n'en tiendra aucun compte... persistance de l'ennemi à agir en ter- ritoire neutre comme en pays conquis. La lutte va désormais se continuer chez ce petit peuple, et elle sera sanglante. »

Enfin, après maintes péripéties obscurément décrites.

« L'ennemi fléchit malgré les objurgations des chefs. Ce n'est plus le découragement, mais la consternation, l'anéantissement. On ne se défend plus ; on se laisse tuer ; c'est la fiu. »

« Les Français et leurs alliés se réunissent pour poser les bases d'un traité de paix équitable, en vue d'unir ensemble toutes les nations dans un même sentiment de justice et de fraternité. »

Est-ce la Ligue des Nations ?

Telle est, abrégée, résumée (et par conséquent un peu mutilée), cette intéressante prémonition. Il n'y a pas assez de détails pour qu'elle puisse entraîner la ferme conviction que la sagacité et le hasard n'en ont pas apporté tous les termes. Cependant, à cer- tains égards, il y a assez de précisions et de prévisions pour qu'elle donne grandement à réfléchir 1 . Elle paraît cependant assez faible, en comparaison de la prédiction Sonrel.

Lady Esther Stanhopk eut des communications prophétiques d'un certain gentilhomme français, nommé Lusteneau, qui avait annoncé qu'il y aurait à Alep une catastrophe sismique et qu'Alep et Antioche seraient détruites par un tremblement de terre. En 1822, comme M. Wolff était à Alep à un dîner auquel assistaient M. Barker, M. de Lesseps, M. Maseyk, consul du Danemark, on plaisanta pendant le dîner sur une lettre écrite par Lady SïANHOPEà M. Barker, lettre où Lady. Stanhope lui recommandait de ne pas aller à Alep dont la destruction était prochaine. Mais on ne fit qu'eu rire. Quelques jours après un tremblement de terre épouvan-

i. D'ailleurs, pour en juger sainement, il faudra avoir recours à l'original.

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