488 MÉTAPSYCHIQUE SUBJECTIVE
reux ; car on fait intervenir pour les deux premiers jours la répé- tition, d'autre part pour le cinquième jour les numéros sortis le plus souvent, enfin pour le sixième jour le numéro sortant la première fois qu'on le joua ; ce n'est pas comparable.
Ajoutons que plus tard Lydia n'a eu que des échecs. Tout de même l'ensemble de ces six parties où la probabilité était faible, et où cependant il y a eu indication ante eventtcm, confirme les faits antérieurement rapportés que parfois il y a prémonition pour les jeux de hasard. Mais le problème est trop obscur pour que nous puissions aller au delà de la mention du fait même l .
Mentionnons aussi le cas cité par Lombroso (casLXXXVIIIdeB...) de Rosa Tirone. En novembre 1908, elle rêve que son fiancé, qui était mort depuis peu, lui dit : » Je ne veux plus te savoir domes- tique ; joue les numéros -4, 53, 25, 30 » et il ajouta : « J'ai soif, va qué- rir de l'eau dans un seau et donne-moi à boire. » Les quatre numéros 4, 53, 25, 30 sortirent à la loterie, et, si Rosa avait joué le cinquième numéro, qui correspond, dans l'opinion populaire, au fait de donner à boire aux altérés, elle aurait gagné aussi le cinquième numéro.
On ne peut pas considérer comme démonstratives les prévisions signalées par E. Carreras, à propos delà loterie 2 , car, si réellement R... pouvait deviner, plus que le hasard ne le permet, les numéros sortants, il aurait dû réaliser une fortune considérable. On peut donc supposer que la liste fournie par lui à M. Carreras n'est pas complète, comme M. Carreras le reconnaît lui-même (da veri indizi debbo credere che ve ne furono alcune oltre che anderono perdute). Sur 150 tirages (de nombres de deux chiffres) pour lesquels chaque tirage était de cinq nombres de deux chiffres, la probabilité était de 1/20. R... fit 106 fois des choix de numéros. Le nombre probable des succès aurait dû être 5,3, soit 6 en chiffres ronds. Or le nombre des succès fut en réalité de 19, c'est-à-dire trois fois plus fort que le nombre probable. Si notable que soit l'excédent, il ne dépasse pas ce que le hasard peut donner, surtout si l'on admet que tous
1. M. E. Desbeaux a publié une note intéressante à ce sujet (A. S. P., 1909, 133, et 215).
2. La prévision? dei numeri. Luce e Ombra, 1919, XIX, 127,
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