472 METAPSYCHIQUE SUBJECTIVE
sien ami, mort. Il raconte ce rêve à sa femme, va à l'église et fait son sermon habituel, poursuivi toujours par la ténacité de son rêve. Dans la journée il voit venir une servante du village de R... où demeurait le pasteur son ami, qui le prie de venir baptiser un enfant. « Pour- quoi ri est-ce pas le pasteur, mon ami. — Parce qu'il ne peut pas. — C'est, dit M. Umici, qu'il vient de mourir x . »
Ainsi le pasteur Ulrich a vu la mort de X... onze heures avant la mort de X..., et dans les conditions exactes où la mort a eu lieu.
Le Rév. Dulley raconte que Mad. Jones, veillant son enfant malade, aux premiers jours de septembre, voit trois petits cercueils mis dans un char, deux blancs et un bleu pâle. Le 2 octobre, meurt le petit Pierue Jones, et en même temps meurt aussi le petit garçon d'une voisine. Les deux enterrements se font le même jour, en deux cercueils blancs. Au dernier moment on amène un troisième cer- cueil bleu pâle : c'est celui d'un enfant mort dans la même paroisse, et que Mad. Jones ne connaissait pas. Quand le troisième cercueil apparut, Mad. Jones s'écria: « Voilà mon rêve ». Elle avait d'ailleurs, le matin même de la nuit où était survenu ce rêve, raconté tout à son mari.
M. Adrien Dufilhol- raconte que son grand-père entend une voix qui lui dit : « Une mort dans la famille. » — « Est-ce moi, qui suis le plus vieux ? » pensa mentalement le grand-père. — « Non, répondit la' voix, c'est Adolphe Planes (Adolphe Planes était le frère de Mad. Dufilhol). De fait, Adolphe Planes n'était alors nullement malade : deux mois après il mourait presque subitement.
Voici un cas de prémonition qu'il est difficile, mais non impos- sible, d'attribuer à une coïncidence. M. Lauritzen 3 n'a jamais écrit sur son carnet de notes qu'un seul rêve : « J'ai rêvé il y a trois jours que F. F... serait libre dans quatre ans » de mot « être libre » signifie mourir/. A ce moment, M. F. F... était en par- faite santé.
1. Cité par Passavant, Unters. ùber tien Lebmmagnetismus, 2 e édit., p. 13ô, Francfort, 1837.
2. Cité par Flammahion, Loc. cit., 538.
3. Case of Dream, Journ. S. P. R., décembre 1911, 173.
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