PRÉMONITIONS 445
Je crois bien qu'il en est tout à fait de même pour le mot Piave, écrit par M. Conan Doyle (observatiou que je rapporterai plus loin)-
3° Ce qu'il faut examiner aussi avec uu soin extrême, ce sont les conditions dans lesquelles le fait a été recueilli, indiqué. Il importe de se méfier des paramnésies, qui font croire, en toute bonne foi, que ce n'est pas un événement (ou un paysage) nouveau qui se présente à nos yeux. On s'imagine que c'est du déjà vu; et parfois l'altération de la mémoire est assez intense pour qu'on affirme avoir eu une prémouition, alors qu'il n'y a rien eu de tel.
La seule réponse possible à cette objection (grave) de la para- mnésie, c'est qu'avant que la soi-disant prédiction se réalise, on en ait fait le récit circonstancié à deux ou trois personnes, ou, ce qui est mieux encore, qu'où ait mis quelques notes sur son carnet. Si l'on tient un registre exact des rêves, supposés prémonitoires, qu'on a pu faire, on a ainsi un tableau fidèle de ceux qui se sont réalisés. Alors on pourra faire une instructive comparaison entre leur nombre et le nombre des rêves qui n'ont pas eu de réalisation.
Plusieurs savants ont proposé des classifications pour les pré- monitions; Mad. H. Sidgwick; Fr. Myers et Bozzano.
Mad. Sidgwick a classé les faits selon leur modalité subjective ; Fr. Myers, suivant l'enchaînement ascensionnel dans l'importance théorique. Ici je suivrai de préférence la classification plus haut adoptée pour les monitions.
Toutefois il faut faire un chapitre à part pour les auto-prémoni- tions, sujettes, le plus souvent, à quelques réserves, car elles peu- vent quelquefois s'expliquer par une auto-suggestion :
A . Auto-prémonitions.
B. Prémonitions hypnotiques.
C. Prémonitions spiritigues.
D. Prémonitions accidentelles.
§ 2. — DES AUTO-PRÉMONITIONS
Auto-prémonitions de maladies.
Ce sont celles qui sont, en tant que prémonitions, les plus con- testables ; car rien ne dit qu'une volonté -7 je dirai même une
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