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tions collectives, communes à plusieurs personnes, que les phénomènes sont purement objectifs, combien plus difficile encore quand il y a perception par les animaux d’une réalité extérieure quelconque! En effet, comme l’indique bien Bozzano, les signes de frayeur ou de colère donués par des chats ou des chieus ne prouvent pas qu’ils voient le même fantôme que voient les hommes. Tout de même ils voient quelque chose, et ce quelque chose d’inhabituel les effraye.

Il est assez vraisemblable que si, dans ces cas-là, on avait un appareil photographique et qu’on pût prendre une photographie, on obtiendrait sur le cliché une image. La preuve serait plus évidente encore, pour démontrer l’objectivité du phénomène, que ne peut l’être l’épouvante d’un chien, ou d’un chat, ou d’un cheval, phénomènes difficiles à constater, plus difficiles encore à analyser, et dont l’interprétation est douloureusement problématique.


Conclusions.


On ne peut guère supposer que ces images, ces bruits, ces fantômes, que plusieurs personnes peuvent voir, n’ont pas de réalité objective (mécaniquement objective). Et toutefois la preuve absolue, rigoureuse, indiscutable, fait défaut. Comme pour toutes les sciences d’observation, on peut contester la valeur des observations.

S’il n’y avait, pour établir la réalité des fantômes matérialisés, que les hallucinations collectives, étant donnée l’étrangeté du phénomène et par conséquent la nécessité d’une démonstration absolument rigoureuse, on n’oserait pas conclure. Mais les expériences de matérialisations sont tellement probantes qu’elles rendent admissibles les observations.

Et alors, en s’appuyant sur les faits de matérialisation expérimentale, que nous étudierons plus loin, on doit dire très fermement que, dans certains cas d’hallucinations collectives, il y a phénomène objectif (dans le sens ordinaire du mot).

La méthode d’observation n’a pas les mêmes précisions que la méthode expérimentale. On n’a à sa disposition ni plaques photographiques, ni microphones, ni balances, ni galvanomètres. La seule preuve qu’on puisse donner d’une matérialisation véritable ayant une réalité mécanique ou lumineuse, c’est que le phénomène a été