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MUNITIONS DE MORT. CONCLUSIONS 415

bien que maintenant on n'eu peut plus avoir, après les belles observatious. Il devient évident que la connaissance chez l'être humain n'est pas limitée aux notions que ses seus peuvent lui transmettre. Il est évident qu'il y a un sens cryptesthésique, une faculté mystérieuse de connaissance.

Essayons pourtant un commencement d'analyse. La volonté du mourant joue-t-elle un rôle?

Précisons. Au moment où A... meurt, sa pensée se porterait vers B... qui est son ami, et à qui peut-être il a promis d'appa- raître; et alors cette pensée, traversant l'espace, irait influencer la pensée de B...

L'idée simpliste, celle qui vient à l'idée tout de suite, pour l'explication de ces monitions de mort, c'est que c'est le mort lui- même qui revient, en son corps astral. Mais c'est là une conception hypothétique qu'il est difficile de défendre; car, dans des cas assez nombreux, ce n'est pas l'image du mort, ou son fantôme qui repa- raît ; c'est par l'arrivée d'une tierce personne, ayant assisté ou non à la mort, que la monition de la mort est donnée 1 .

Des détails divers apparaissent quelquefois, que le mourant ne pouvait pas connaître, de sorte que la conclusion semble être qu'il y a connaissance de la vérité, mais connaissance, soit par un sym- bole, soit par un fantôme, comme si le fantôme n'était lui-même que symbolique.

Et alors ce qui paraît le plus vraisemblable, c'est que l'àme humaine, l'intelligence du percipient, est ébranlée par une force quelconque qui lui révèle la vérité, ou plutôt un fragment de la vérité; mais il est bien difficile de savoir si cette vérité est annoncée par une intelligence qui veut l'annoncer, ou si elle résulte de la vibration seule des événements qui se déroulent.

Si, au lieu de se confluer à l'étude des monitions, ou analyse l'ensemble des phénomènes, on est parfois porté à croire qu'il y a comme une intention de monition, comme un effort de se faire comprendre, et alors, pour être compris, de se présenter sous une

��1. Voy. Mail. A. Sidgwick, J. S. P. B., novembre 1006, 321. Case L. 1153 et Phan- tasms of the Liv., I, 357 et P. S. P. fi., X, 261.

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