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394 CRYPTESTHÉSIE ACCIDENTELLE

Je ne tiens pas compte de ce rêve ; car, à cette époque lointaine, je ne croyais pas du tout aux rêves véridiques- Je rassure ma femme facilement, et nous partons pour Paris en voiture. Je me rappelle fort bien que nous avons été très gais pendant le voyage. En arri- vant à Paris nous trouvons un télégramme nous annonçant que, dans cette nuit du 16 au 17 août, mon grand-père était mort subite- ment, en quelques minutes, d'une lésion du cœur, vers 3 heures du matin. J'ajoute que nous ne savions pas du tout que ma mère était à Stors ; c'est par hasard qu'elle s'y trouvait. Le rêve de ma femme retarde environ de quatre heures sur la mort de mon grand-père.

M. R..., rédacteur à l'administration des Postes, voit, tout d'un coup, le 16 mars, au moment où il allait monter en omnibus pour reutrer chez lui, sa mère couchée dans son lit, sur le dos, et très malade. Il lui sembla qu'il disait dans ce rêve : « Attends, maman, je viens! » Il était près de 18 heures S. Eu rentrant, il trouve un télégramme lui annonçant une maladie grave et soudaine de sa mère, et alors il raconte à l'ami L... qui l'accompagnait, cette visiou. L... lui dit qu'il avait eu alors Vair tout drôle. Mad. R... tombait malade le 16 mars dans la matinée f elle mourait à 22 heures 1 .

M. Riondel, avoué à Moutélimar, dans la nuit du 1 er au 2 avril 1894, entend un bruit insolite et violent qui le réveille avec un sentiment de terreur, à 1 heure 45. Sa mère entend ce même bruit. A la même heure exactement, lefrère de M. Riondel, qui venait d'écrire que sa santé était excellente, mourait subitement à Marseille"-.

M. Runciman 3 donne des détails précis sur sa monition. Elle a com- mencé par un rêve. Il a vu, en rêve, M. J.-H. EUggit couché dans son lit. Alors il s'est éveillé en se demandant : « Est-ce que je suis éveillé, ou est-ce que je rêve ? », il y avait un peu de lumière de gaz dans la chambre. «A coup sûr, ditM. R... j'étais aussi éveillé qu'au moment où j'écris ceci, quand l'apparition s'est évanouie. J'allais lui parler, mais tout a disparu. J'en ai parlé à mon réveil à diverses personnes. »

1. A. S. P., 1899, IX, 77.

2. A. S. P., 1895, V, 200-202.

3. Phantasms of t.he Living, I, 433.

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