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MUNITIONS DE MORT 389

On n'a pas retrouvé le corps de David Macklin. Pour les attaques de nuit, parfois les officiers prenaient des uniformes de soldats.

M. Marchant (de Redhill) à 2 heures du matin, voit une personne entrer dans sa chambre. Il lui vient à l'esprit que c'est Robinson Kesley, auquel il ne pense jamais, et qu'il a vu une fois par hasard depuis vingt ans. Il le reconnaît à ses longs cheveux emmêlés. L'ap- parition se regarde dans le miroir. Dès que M. Marchant lui parla, elle s'enfonça doucement dans le sol. (Robinson Kesley est mort exactement à 2 heures du matin le même jour.) Le lendemain matin, avant de rien savoir, M. Marchant avait raconté son rêve à diverses personnes 1 .

Moritz- cite l'histoire d'une femme dont le mari était absent et lui envoie une lettre où il était dit que tout allait bien. Pour- tant en rêve elle le voit mourant, avec une large blessure au côté : un officier était à côté de lui. Et c'était vrai. Quatre mois après, elle rencontre dans une église un officier, et elle le reconnaît pour être celui qui avait assisté aux derniers moments de son mari.

Ces récits anciens sont probablement en grande partie authen- tiques, car ils concordent bien avec ce que les faits récents nous enseignent ; mais ils ne sont pas en état, à eux seuls, d'entraîner nos convictions ; car on ne mettait pas jadis la même rigueur qu'on met aujourd'hui, et qu'on doit mettre, dans le contrôle et les attestations des témoins.

Le D r Weir Mitchell rapporte, d'après son père, médecin d'un asile d'aliénés, qu'il apprit un jour que la femme d'un des individus internés à l'asile venait de mourir. Il va alors en informer son malade, qui lui dit tout de suite : « Vous n'avez besoin de rien me dire. Ma femme est morte. Je le sais. Je l'ai vue cette nuit, et elle m'a parlé. » Après enquête, le D r Mitchell apprit que pendant cette même nuit le malade parlait tout haut. Le gardien s'était approché de lui pour lui faire faire silence, mais le malade reprocha vivement

��1. Hall, tél., trad. fr., 12.

2. Cite par Passavant J.-C, Unlers. ilber den Lebensmaynelismus, 2« édft., Frankfurt a M., 1837, 132.

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