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MUNITIONS DE MORT 373

étant à Soulancourt (350 kilomètres de Paris), rêva qu'il descendait la Seine, au pont Saint-Louis, en bateau. Il laissait pendre sa main dans l'eau. Soudain, il se sent mordu au poignet, retire vivement la main ; c'était un poisson dont la mâchoire lui serrait le poignet. Ce poisson avait la tête de G... M. Demaysc réveille, regarde l'heure. Il était 2 heures 20 du matin. Quelques jours après, M. Demay, (qui avait raconté son rêve à la sœur de G...), apprit que G... s'était jeté dans la Seine, dans la nuit du 12 au 13 juillet, et qu'on l'avait retiré de l'eau à 2 heures 30 du matin. C'est un cas saisissant de symbolisme cryptesthésique.

Justinus Kerner 1 raconte que Angelica Hauffe, pendant les trois journées successives qui précédèrent la mort de son père, à un moment où on n'avait encore reçu aucune nouvelle de sa maladie, étant à l'état de veille, a vu un cercueil recouvert d'un drap mor- tuaire, et qu'elle a pensé aussitôt à son père.

J. Kerner raconte aussi l'histoire d'un sieur Hubschmann, de Stuttgart. Un matin, au lever du jour, ses enfants l'éveillent et lui disent : « Grand-père est arrivé »; ce qui n'était pas réel. Quelques jours après, le frère de P. Hubschmann, à Strasbourg, lui écrit qu'il est très inquiet au sujet de leur père, car il avait cru le voir et le reconnaître, et cela le même jour où les enfants de M. Hubschmann avaient cru voir (à Stuttgart) leur grand-père. Or M. Hubschmann était mort en Bothnie, au moment précis où il apparaissait à Stutt- gart et à Strasbourg.

Mad. Duck, qui travaillait à ramasser du bois dans une forêt, voit, à 10 heures du matin, son mari, David Duck, et elle lui crie : « Ohé ! David ! quel vent t'amène ici ? » Elle rentre chez elle, et n'est pas surprise quand on lui annonce que son mari vient d'être tué par une voiture qui lui avait passé sur le corps. « Je le savais, dit- elle, je n'avais pas besoin qu'on me le dit ;j'ai vu son spectre 2 . »

La belle-sœur de M. Dyne, de Londres, voit, dans la journée (16 décembre 1875), un homme mort, couché sur un petit lit, qui a les yeux grands ouverts. La chambre est nue, sans tapis et sans

1. La voyante de Prévorst, trad. franc, par Dusart, Paris, Chamuel, 1900, 61.

2. Hall, tél., tr. fr., 257.

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