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366 CRYPTESTHÉSIE ACCIDENTELLE

46 heures 40, M. B... est pris d'un malaise, d'un évanouissement. Au moment où il revient à lui, avant de voir personne dans la salle, il aperçoit la figure de son père qui disparut tout de suite. M. Basserolle père est mort à 48 heures *.

M. Jacques G..., à Grenoble, venait de se coucher, lorsqu'il voit la porte de sa chambre s'ouvrir doucement, presque sans bruit, et Marthe entra (une jeune fille dont il avait été épris, mais les fian- çailles avaient été rompues). Elle était vêtue de blanc, les cheveux épars sur les épaules. M. G... est certain qu'il ne dormait pas. La vision s'approcha de sou lit, se pencha légèrement. G. . . veut prendre la main de la jeune fille. Cette main était froide. Il pousse un cri ; le fantôme disparait, et G... se retrouve avec un verre d'eau à la main. Marthe était morte à Toulouse, à la même minute, cette même nuit 2 .

Miss Bibby, âgée de dix-neuf ans, est éveillée par la sensation que quelqu'un est dans sa chambre. Elle voit la figure de songrand-père, qu'elle reconnaît, et qui l'appelle Miss NellieMaam... comme il avait coutume de le faire en plaisantant. Le lendemain elle parla de cette apparition. Quelque temps après, elle apprit que son grand-père était mort au moment où elle avait eu cette monition.

M. Bertrand, âgé de dix-neuf ans, rêve qu'un de ses cousins ger- mains, sous-lieutenant d'infanterie, au Tonkin, est entouré d'en- nemis, se défend, lutte, et disparaît dans un nuage. Il raconte ce rêve à sa sœur et à sa mère, et on n'y pense plus. Trois semaines plus tard, on apprend que cet officier est mort le 30 avril 1888, à Yon Luong, à la date du rêve de M. Bertrand 3 .

Dans la nuit du 13 au 44 juillet 4916, M. Jean-Jules Bigard, ser- gent au 424 e régiment d'infanterie, en permission, rêveque dans un combat il a les deux jambes coupées, et qu'ensuite un employé de mairie présentaità ses parents son acte de décès au nom de Jean-Jules Bigard. «Je riais, écrit-il, de cette farce macabre. Au réveil je racontai mon rêve à mes parents, qui n'y firent pas attention. » Peu de temps après, il apprend que son oncle Jean Jules Bigard (c'est à-dire

1. Flammarion, Loc. cit., 128.

2. Flammarion, Loc. cit., 164.

3. Enquête inédite du Bull, des Armées.

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