Page:Richet - Traité de métapsychique.djvu/355

Cette page n’a pas encore été corrigée

MUNITIONS 343

flamme, et versait des torrents de fumée dans la chambre. Toute la chambre et la personne même de M. Me. CREADYont été absolument couvertes d'une couche épaisse de fumée.

A ce propos et à propos d'autres monitions analogues, Bozzano discute la question de savoir si de tels faits nécessitent l'ingérence d'une intelligence étrangère.

Mad. Tonelli, à Saint-Marin, voit, un soir, alors qu'elle essayait de s'endormir, son fils renversé par une voiture, et semblant agoniser. Alors elle se lève, fait ciuq kilomètres sur la route qui conduit à Costa di Borgo, et voit son fils étendu dans un champ au fond d'un ravin daus lequel il avait roulé. Ainsi, malgré l'obscu- rité et l'orage, malgré son âge, Mad. Tonelli s'était levée au milieu de la nuit, sans avoir aucun sujet normal d'inquiétude, pour faire cette longue route *.

M. Searle, avocat, était à son bureau, au Temple, lorsqu'il voit tout d'un coup, aussi distinctement que dans un miroir, la figure de sa femme, la tète renversée en arrière, livide et comme morte. Exactement à cette heure-là, sous l'influence d'une vive frayeur, Mad. Searle, qui n'avait jamais eu encore d'évanouissement, s'était évanouie 2 .

A Syracuse (N.Y.), M. Lee au milieu de son sommeil se réveille brusquement. Il a vu son père tomber dans l'escalier avec grand bruit. (Le père de M. Lee était évêque à Owa.) Il se lève, éveille sa femme, lui demande si elle a entendu du bruit, regarde l'heure à sa montre (2 heures 45). Or, exactement à cette même heure, à Owa, l'évêque Lee tombait dans son escalier, faisait une chute grave, et mourait quelque temps après.

M. Hunter Watt 3 rêve qu'un plâtre de la Vénus de Milo, relégué dans un coin de son jardin, est tombé, et qu'il a été par la chute décapité, ce qui était exactement le cas.

1. A. S. P., 4905, V, i70.

2. Hall, tél., tr. fr., 229.

3. Fr. Myers, Human personality. I, 379.

�� �