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214 MÉTAPSYGHIQUE SUBJECTIVE

notes que lui envoyait de Londres Miss Samuel presque quotidien- nement, et lui-même prenait des notes, à Hiudhead, à 20 kilomètres de Londres. Il s'agissait de voir s'il y avait une relation entre ces notes. La méthode est excellente ; tout de même il semble que les résultats ne sont pas bien démonstratifs au point de vue de la cryptesthésie.

M. Wales a classé les notes en trois groupes :

1° Véridiques, c'est-à-dire difficilement attribuables à des coïnci- dences, 16 ;

2° Partiellement, incomplètement et confusément véridiques, 200;

3° Sans relation, 159.

C'est donc 375 observations recueillies pendant huit mois.

Or même pour les 16 cas considérés par M. H. Wales comme véridiques (soit environ 4 p. 100), il est difficile de formuler une conclusion ferme. Et cependant il y eut des résultats très encoura- geants, notamment pour les apparent premonitory impressions (p. 200-205).

L'étude des correspondances croisées a été poussée très loin. Avec patience ininterrompue, Mad. Verrall, Miss Hélène Verrall, Mad. Holland, Miss Alice Johnson, M. Piddington, le D r Verrall, Mad. Sid- gwick ont institué toute une série d'expériences remarquables, exigeant de longs efforts, et qui ne pouvaient être menées à bien que par des personnes ayant, comme Mad. Verrall, à la fois une sagacité scientifique admirable, une connaissance approfondie des littératures anciennes, et des pouvoirs médianimiques excep- tionnels. Mais l'analyse en est difficile et minutieuse.

Assurément, dans certaines paroles de Mad. Piper, il semble que la personnalité de Myers se retrouve; de même dans certains écrits de Mad. Verrall. Mad. Piper ne sait nullement ni le latin, ni le grec, et pourtant elle fait des citations et des allusions si nombreuses, si habiles, si compliquées, qu'il est inadmissible qu'elle ait préparé cette perverse supercherie. Alors on a supposé que c'était Myers lui-même, mort depuis peu, et pendant sa vie très versé dans les littératures anciennes, qui était l'inspirateur de ces écrits. De nombreuses tentatives ont été faites pour trouver une relation entre les écrits de Mad. Verrall (Myers V.) et les paroles

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