Page:Richet - Traité de métapsychique.djvu/206

Cette page n’a pas encore été corrigée

194 MÉTAPSYCHIQUE SUBJECTIVE

les cas (Je télépathie probante, et, comme il ne fait mention que des récits médiocres, incertains, il n'a pas de peine à établir le néant de la télépathie (cryptesthésie). Mais ce ne sont pas là procédés de discussion équitables. Les histoires de Y Écho du merveilleux, comme aussi trop souvent les récits d'AKSAKOFF, sont en général très contes- tables, autant pour l'observation même que pour l'interprétation *.

Mad. G..., qui n'est nullement médium professionnelle, donna une séance à M. Venzano et à M. Bozzano au Cercle Minerve à Gênes. Dès le début, il est indiqué par les raps à Mad. C.., que son jeune enfant Robert, qu'elle avait laissé bien portant chez elle, est atteint d'une forte fièvre. Aussitôt Mad. C... quitte la séance, et elle constate qu'en effet son fils Robert, à la grande iuquiétude de la domestique, était en pleine crise fébrile (40°).

Le fait n'est guère probant pour maintes raisons.

M. Venzano, expérimentant avec Mlles G... qui ne sont pas des médiums professionnelles, et qui ont seules les mains sur la table (les réponses s'opérant par des raps), pense à un sien ami, camarade mort il y a quelques anrîées. Ce nom est donné, et aussi le nom d'un des condisciples de Venzano lui-même et de l'ami. Au moment où l'expérience allait prendre fin, le nom de Giompari est donné. Or, en fouillant dans sa mémoire, Venzano découvre que c'était le nom (familier) d'un sien parent assez proche, mort octo- génaire il y a quelques années. Puis la table donne, sans que Venzano l'ait demandé, le nom de Teresa Bartolini, qui fut la femme de Ciompari 2 .

Le comte Ugo Baschieri 3 dans une séance privée, chez Mad. J. H... à Paris, rue Saint-Charles (XV e Arr.) près des fortifications, le 31 juillet 1914, dit tout à coup : « Un personnage très important va être assassiné. Que de sang ! Quelle heure est-il ? » Alors on regarde l'heure : il est 21 heures 40. « Eh bien! il se passe quelque

1. Grasset, Loc. cit., 316. Le chapitre Exposé des faits a 13 pages, sur les- quelles Mad. Gouesdon (la voyante de la rue Saint-Denis), en a deux, et M. Dace (ce jeune occultiste bien connu) (??) en a deux aussi. Est-ce une critique digne de Grasset ?

2. A. S. P., 1905, XV, 694.

3. De Vesme, Un clairvoyant, A. S. P., XXV, novembre 1915, 263.

�� �