Page:Richet - Traité de métapsychique.djvu/202

Cette page n’a pas encore été corrigée

190 MÉTAPSYCHIQUE SUBJECTIVE

Sir William Barrett 1 raconte un fait de cryptesthésie dû à la femme d'un éminent médecin Irlandais, laquelle a la faculté de l'écriture automatique. Cette dame écrit le nom d'un sien cousin tué aux armées, qui annoncequ'il avait une fiancée, et donne de sa fiancée le nom, le prénom et l'adresse. Or ces fiançailles avaient été tenues absolument secrètes pour la famille même du défunt.

Le D r Speakman, expérimentant avec deux demoiselles anglaises, à Pau, avec la planchette, leur parle d'une dame Sahah Lamy, morte depuis quelques jours. Sarah, par la table, annonça que sa fille s'appelait Rose (exact) et qu'elle, Sarah, manifesterait sa présence à son mari en frappant au pied du lit. Et, en effet, le soir même, M. Lamy entendit des coups répétés dans le dossier du lit. Elle ajouta qu'il aurait des difficultés avec les notaires, et en effet des difficultés imprévues, indépendantes de la mort de Mad. Lamy, survinrent. D'autres détails véridiques furent encore donnés 2 .

Mad. Léonard, celle-là même qui a douné à Sir Oliver Lodge d'admirables témoignages de clairvoyance, a donné à Miss Radcylffe Hall et Lady Tuoubridge de très bonnes preuves de cryptesthésie 3 .

Le mémoire est divisé en cinq chapitres*.

1° Description du communicateur, c'est-à-dire du personnage évoqué. 11 s'agit de Mad. A. V. B... une amie de Miss R. H... et de LadyT... morte à cinquante-sept ans, totalement inconnue de Mad. Léonard, qui a été exactement décrite par Féda, le guide de Mad. Léonard. Dans quelques circonstances, Miss R. H... touchait très légèrement la table; mais le plus souvent la réponse se faisait par des paroles. Féda a pu dire que Mad. A. V. B... avait une paralysie de la bouche, à droite, ce qui était exact. Toute la des- cription de Mad. A. V. B... a été faite avec une remarquable préci- sion.

1. Cité par Mad. Dallas, A. S. P., XXVI, juillet 1916, 112.

2. A. S. P., XIX, 330.

3. On a séries of siltings with Mrs Osborne Léonard, par Miss Radclyffe Hall et lady Tuoubridge, P. S. P. R., décembre 1919, XXX, 330-547.

4. Quoique sûres de la sincérité de la médium, comme il s'agissait, somme toute, d'une médium professionnelle, Miss R. H... et Lady T..., qui n'avaient d'ail- leurs jamais fréquenté les médiums et les cercles spirites, se sont assurées, par des détectives, qu'aucune enquête secrète n'avait été conduite par Mad. Léonard.

�� �