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170 MÉTAPSYCHIQUE SUBJECTIVE

Un phénomène curieux est le mélange de diverses personnalités. Il semble — mais ce n'est sans doute qu'une symbolisation — , que, lorsque telle ou telle personnalité, qu'il s'agisse de Phinuit, d'HvsLOP père, de Georges Pelham, ne peut pas donner tels ou tels détails, alors elle appelle à son secours une autre personnalité mieux ren- seignée. Le professeur Newbold donne une phrase en grec, langue que Mad. Piper ignore complètement. Mais Georges Pelham dit : «Je vais demander à Stainton Moses, qui est helléniste» et peu après la traduction des mots grecs est donnée. Une autre fois Rector et Hodgson, parlant par l'intermédiaire de Mad. Piper, ne peuvent trouver le nom de la belle-mère de Robert Hyslop. Ils sortent de la machine, selon l'expression pittoresque de Mad. Piper, c'est-à-dire qu'il se fait un certain silence, et que, quelque temps après, Georges Pelham revient en disant : « Elle s'appelle Marguerite. » Mais il est vraiment difficile de croire à la réalité de ces diverses personnifications qui, dans le monde des esprits, se cherchent, se trouvent, se renseignent.

Le cas de Hannah Wild, bien analysé par M. Sage, est curieux, car il est un très bel exemple de télépathie, coïncidant avec défi- cience complète des faits connus du décédé seul. Mad. Blodgett interroge Mad. Piper, et c'est la sœur de Mad. Blodgett (Hannah Wild) décédée depuis deux ans, qui revient. Or Hannah Wild avait écrit une lettre où se trouvaient des paroles que personne ne pouvait connaître. Rien de cette lettre ne put être dit par Mad. Piper, et pourtant toutes les pensées (et les actions) secrètes de Mad. Blodgett furent dites avec précision. De sorte que cette expérience, si impar- faite pour la théorie de la survivance personnelle, est excellente au point de vue de la télépathie et de la cryptesthésie.

Avec Mad. Verrall, une observatrice d'esprit pénétrant etsagace, les résultats ont été très beaux. Mad. Piper lui dit : « Votre grand- père était paralysé, il avait une sœur qui s'appelait Suzanne, et un fils qui s'appelait Henri. Cet oncle s est marié avec une de ses parentes, une dame Keley. » Mad. Verrall, qui n'était plus en rela-

1. Si l'on ne peut pas lire dans le texte original les gros volumes que Hodgson, Hyslop, YAmeric, S. P. R. et la S. P. R. anglaise ont consacrés à l'étude de cette admirable Mad. Piper, on en aura une idée suffisante par le livre de M. Sage (Madame Piper, par M. Sage, 4 e édit., Paris, Leymarie, 1902). C'est un ouvrage de lecture facile.

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