mènes objectifs sont rares. D’ailleurs, quand il se produit des phénomènes matériels, presque toujours il y a simultanément des faits importants de métapsychique subjective qui se trouvent mêlés aux phénomènes matériels.
La métapsychique peut donc se définir : une science qui a pour objet des phénomènes, mécaniques ou psychologiques, dus à des forces qui semblent intelligentes ou à des puissances inconnues latentes dans l’intelligence humaine.
C’est donc une science profondément mystérieuse encore. Son mystère même fait qu’il faut en aborder l’étude avec une prudence scientifique extrême.
La question doit être posée ; car, pour beaucoup de savants, rien de ce qui est allégué dans le domaine du magnétisme et du spiritisme ne mérite d’être considéré comme sérieux. « On ne fait pas, disent-ils, une science avec des commérages ; or les récits épars que vous apportez ne sont que des commérages. Les hallucinations, racontées avec force détails par des gens naïfs, appartiennent au domaine de l’aliénation mentale, et les représentations données par les médiums, à de vulgaires escroqueries. Les médiums qui se prétendent doués de propriétés surnaturelles, et qui disent être des intermédiaires entre le monde des morts et le monde des vivants, sont des hallucinés ou des farceurs. Dès qu’on prend des précautions contre la crédulité et la fraude, toujours on finit par dévoiler l’erreur ou l’imposture. Devant des commissions d’enquête ayant quelque autorité scientifique, jamais un fait irrécusable de lucidité ou de mouvements d’objets sans contact n’a pu être établi. Si l’on élimine les hasards, les fautes d’observation, les supercheries, il ne reste plus rien de la soi-disant métapsychique qu’une immense illusion. A mesure que les conditions sont plus rigoureuses, les phénomènes deviennent moins intenses, et finalement s’évanouissent. Une science se prétendant expérimentale et s’appuyant sur des expériences qui ne peuvent se répéter, ce n’est pas une science. Vous affirmez des faits extraordinaires, invraisem-