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L’ANAPHYLAXIE

modique des muscles lisses, petites bronchioles pulmonaires.

Et tout d’abord, parce que chez le chien on ne peut admettre cette cause de mort, de sorte qu’on serait forcé d’admettre que l’anaphylaxie est essentiellement différente chez le cobaye et le chien, ce qui n’est guère vraisemblable. En outre, comme Auer et Lewis l’ont eux-mêmes démontré, la respiration artificielle n’empêche pas la mort de se produire, et même de se produire très vite. Il est difficile de concevoir une contraction des bronchioles telle que la respiration artificielle n’arrive pas à la vaincre. Un tel genre d’asphyxie est tout à fait inconnu en physiologie. Il faudrait prouver que, malgré la respiration artificielle, le sang est asphyxique, c’est-à-dire qu’il ne contient pas d’oxygène.

En outre, même en supposant que le sang, par suite de la constriction des bronchioles, ne peut plus se charger de la plus petite quantité d’oxygène, il faudrait deux