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OSTÉOLOGIE ET ARTHROLOGIE.

ménisques ont, la forme de croissants ; on les nomme aussi ligaments semi-lunaires. Le bord convexe, épais, correspond à la périphérie des cavités glénoïdes. Le bord concave, très mince, est tourné vers le centre de la cavité. L’externe est presque circulaire ; il s’insère par ses deux extrémités à l’épine du tibia. L’interne, qui s’attache en avant et en arrière des insertions du précédent, a la forme d’un croissant.

Dans les mouvements de l’articulation, les ménisques se meuvent avec le tibia sur le fémur.

Ligaments. — 1° Au centre de l’articulation se trouvent les ligaments croisés. Ce sont des ligaments très solides remplissant en partie l’échancrure intercondylienne et allant du tibia aux faces intérieures des deux condyles fémoraux. Ils se croisent dans le sens antéro-postérieur et dans le sens transversal. L’antérieur, qui naît en avant de l’épine du tibia, se porte en arrière et en dehors pour s’insérer à la partie postérieure de la face interne du condyle externe. Le postérieur se dirige au contraire d’arrière en avant, de la partie postérieure du tibia à la partie antérieure de l’échancrure intercondylienne, face intérieure du condyle interne.

2° Tout au pourtour de l’articulation sont disposés les ligaments suivants :

Les ligaments antérieurs sont formés au centre par un très fort ligament allant du tubercule antérieur du tibia à la rotule et qui se continue par les fibres les plus antérieures avec le tendon du muscle quadriceps ; de chaque côté, des ligaments plus minces, membraneux, partent des bords de la rotule et vont s’attacher aux condyles.

Les ligaments postérieurs n’existent pas à proprement parler. Ils sont remplacés par les muscles voisins et leurs expansions tendineuses.

Les ligaments latéraux sont fort distincts.

Le ligament latéral externe, sous la forme d’un cordon fort et résistant, va de la tubérosité externe du fémur à la tête du péroné.

Le ligament latéral interne, au contraire, est aplati ; il s’attache en haut à la tubérosité interne du fémur, et en bas à la partie postérieure et supérieure de la face interne du tibia.

Mécanisme. — L’articulation du genou est une articulation à charnière bien imparfaite. Elle permet, non seulement la flexion et l’extension, mais aussi la rotation. Il est vrai que ce dernier mouvement est incompatible avec l’extension, et qu’il n’a lieu que dans la demi-flexion.

Flexion et extension. — Ce mouvement s’opère par le glissement et le roulement des condyles du fémur sur les cavités glénoïdes munies des ligaments semi-lunaires.

L’extension est arrêtée, dès que le tibia et le fémur forment une ligne droite par la tension des ligaments croisés et des ligaments latéraux. La flexion peut être portée jusqu’à la rencontre de la jambe et de la cuisse.