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ou étude des muscles. Elle se terminera par la description de quelques veines superficielles et par l’étude très importante de la peau et du tissu cellulaire graisseux qui la double.

Dans toute la partie anatomique, l’homme est considéré, immobile, dans la station debout, la tête droite, les deux bras rapprochés du tronc, l’avant-bras en supination et la paume des mains tournée en avant, les pieds rapprochés et se touchant presque du talon au gros orteil. Cette attitude est imposée par la tradition. C’est elle que les anatomistes de tous les temps ont décrite dans leurs livres, et ils y ont puisé les termes d’une nomenclature universellement acceptée aujourd’hui et que nous ne saurions changer.

Les dessins anatomiques représentent donc l’homme dans cette attitude de convention. De plus, ils sont tous exécutés d’après deux points de vue seulement, le point de vue de face et celui de profil. La face est antérieure ou postérieure, le profil est droit ou gauche, interne ou externe ; pour raison de méthode, tout point de vue intermédiaire ou de trois quarts a été évité. Enfin ils réalisent autant que possible ce qu’on appelle en géométrie descriptive une projection orthogonale. Toute perspective en est donc supprimée avec les déformations qui en résultent. Et si le dessin y perd au point de vue artistique, il m’a semblé qu’il y gagne beaucoup en clarté, ce qui est ici notre principal objectif.

Dans les planches d’ostéologie, les os sont d’abord vus, un à un pour ainsi dire, indépendamment des rapports que dans le squelette ils affectent les uns avec les autres ; puis ils sont réunis et groupés pour composer des parties de plus en plus étendues du squelette. Les ligaments ne forment point une partie distincte, ils sont figurés à la suite des os qu’ils servent à maintenir.

Le texte relatif à l’ostéologie suit une marche semblable. D’abord étudiés isolément, les os sont considérés ensuite dans leurs rapports réciproques. La description d’une articulation succède à l’étude du squelette qui la forme ; elle est en outre accompagnée des notions de physiologie nécessaires pour en comprendre le mécanisme. Enfin l’influence de l’ossature sur la morphologie est étudiée dans un paragraphe spécial à propos du squelette de chaque grande région, comme sur les figures d’ensemble commencent à apparaître en silhouette les premiers linéaments de la forme extérieure.

De même que dans les planches d’ostéologie, tous les os sont figurés, de même dans les planches de myologie le sont tous les muscles, aussi bien les