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CHAPITRE IV

FORMES EXTÉRIEURES DU MEMBRE INFÉRIEUR


Nous étudierons successivement la cuisse, le genou, la jambe, le cou-de-pied et le pied.


Article premier. — CUISSE. (Pl. 83, 84, 85 et, 86.)


La cuisse n’est fusiforme et arrondie que chez les sujets gras et chez la femme. Lorsque la musculature est un peu développée, la cuisse est formée de trois masses distinctes qui répondent aux trois groupes musculaires que nous avons étudiés plus haut, et qui sont ainsi disposées : en avant et en dehors, la masse du quadriceps ; en dedans et en haut, la masse des adducteurs ; en arrière, la masse des muscles de la région postérieure.

La masse antéro-externe occupe toute la face externe de la cuisse et une partie seulement de la face antérieure. En dehors, elle commence au-dessous du grand trochanter, et descend jusqu’au genou ; elle est due au relief du vaste externe bridé par la forte aponévrose, désignée sous le nom de fascia lata, et dont le muscle tenseur, situé à la racine du membre, fait une saillie très distincte qui passe au devant du grand trochanter. Le relief du vaste externe est limité en arrière par un sillon profond, sillon latéral externe ; en avant, il se confond avec la saillie du droit antérieur et du vaste interne. Limitée en dedans par le plan oblique du couturier, cette saillie occupe la partie antérieure et inférieure de la cuisse. Elle succède, tout en haut, à une dépression déjà signalée sous le nom de dépression fémorale, et occasionnée par l’écartement des deux muscles qui s’attachent à l’épine iliaque antérieure et supérieure, le couturier et le tenseur du fascia lata.

Le fond de la dépression fémorale repose sur le tendon du droit antérieur qui disparaît à ce niveau pour gagner l’épine iliaque antérieure et inférieure, où il prend insertion. Le corps charnu du même muscle, situé au milieu de la face antérieure de la cuisse, reproduit en avant la courbure du fémur, sur lequel il repose. Il ne forme un relief distinct que dans la contraction ; ce relief fusiforme est marqué, en son milieu, d’un méplat dû à la disposition de l’aponévrose supérieure du muscle.