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MORPHOLOGIE.

La face dorsale, ou dos de la main, reproduit dans son ensemble la forme générale convexe transversalement du squelette. La partie culminante répond au deuxième métacarpien. La surface de la région est le résultat des formes combinées des éléments anatomiques qui la composent et qui sont multiples. Je nommerai d’abord les métacarpiens, et dans leurs intervalles, les muscles interosseux qui forment saillie ; le premier interosseux dorsal, entre le premier et le deuxième métacarpien, mérite une mention spéciale ; puis les tendons des muscles, qui du centre du poignet se dirigent, en divergeant, vers chaque doigt ; puis enfin les méandres plus ou moins capricieux des veines, qui, venues des doigts, décrivent sur le métacarpe une arcade plus ou moins irrégulière à convexité inférieure.

Le bord interne de la main est arrondi, plus épais en haut qu’en bas, et formé par la masse charnue des muscles de l’éminence hypothénar qui débordent en dedans le cinquième métacarpien.

Le bord externe doit être divisé en deux parties : l’une supérieure qui porte le pouce, l’autre inférieure qui répond à l’articulation métacarpo-phalangienne de l’index. Le premier métacarpien est situé sur un plan antérieur par rapport à celui des autres métacarpiens ; il est en outre dirigé obliquement en bas et en dehors ; sa face antérieure regarde en dedans, de sorte que sa face dorsale est dirigée en arrière et en dehors. Cette face dorsale est parcourue par deux tendons, l’un parallèle à l’os et qui s’arrête à l’extrémité supérieure de la première phalange, c’est le tendon du court extenseur ; l’autre, le tendon du long extenseur, est oblique. Distant en haut du précédent, il y est accolé au niveau de l’articulation métacarpo-phalangienne et se prolonge jusqu’à la dernière phalange. Ces deux tendons sont très visibles dans l’extension avec abduction du pouce. Dans ce mouvement, une commissure très étendue relie le pouce à la base de l’index. Cette commissure, formée par un repli de la peau, offre un bord libre, mince, dirigé en dehors et légèrement échancré.

Enfin le bord inférieur de la main porte les doigts reliés à leur base par des replis cutanés qui occupent la face palmaire et le plan le plus inférieur de la commissure. En effet, les commissures interdigitales sont taillées obliquement dans l’épaisseur de la main, de telle sorte que, du pli cutané palmaire inférieur qui répond au milieu de la phalange, elles remontent vers le dos de la main, jusqu’au niveau de l’articulation métacarpo-phalangienne.

Ce bord inférieur est convexe. Il remonte très peu vers le doigt indicateur et beaucoup plus vers le petit doigt.


Doigts.


Il résulte de la disposition spéciale sur laquelle je viens d’insister et qui concerne les rapports des doigts avec la main proprement dite, que tous les doigts (je ne parle pas du