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MORPHOLOGIE.

Toute la partie antérieure du bras est occupée par le relief allongé du biceps (voy. p. 111), bordé par deux sillons latéraux que la contraction du muscle accentue, pendant que le biceps lui-même prend un aspect globuleux. Dans le mouvement de rotation en dedans du membre supérieur, le sillon externe s’efface, et un nouveau sillon oblique en bas et en dehors coupe le bord externe du muscle et ne saurait être attribué qu’à une disposition de l’aponévrose d’enveloppe. Le sillon interne qui sépare le biceps du triceps est comblé en partie par les vaisseaux et les nerfs du membre supérieur réunis en cet endroit.

La moitié postérieure du bras a moins d’uniformité que la moitié antérieure ; le relief du triceps, bien plus considérable que celui du biceps, l’occupe en entier. Dans le relâchement musculaire, la forme en est pleine et arrondie ; dans la contraction, on voit s’y dessiner très nettement les diverses portions du muscle. (Voy. p. 112.) En bas se dessine le large méplat, oblique en haut et en dehors, du tendon commun, entouré des reliefs des masses charnues dont la plus volumineuse, située en haut et en dedans, est due à la longue portion, pendant que, en dehors, se trouve le relief du vaste externe, et, tout à fait en bas et en dedans, celui encore moins volumineux du vaste interne. Deux sillons plus ou moins distincts séparent entre elles les trois portions du muscle.

Sur la face externe du bras, les deux muscles biceps et triceps, séparés en haut par l’insertion du deltoïde, s’écartent encore plus l’un de l’autre au fur et à mesure qu’ils descendent. L’espace qu’ils interceptent est occupé par un plan triangulaire à surface légèrement saillante, séparée des deux muscles voisins par deux sillons superficiels et répondant au muscle brachial antérieur et à l’extrémité supérieure du long supinateur. Un sillon accessoire, qui sépare ces deux derniers muscles, ne devient évident que dans la flexion avec effort (pl. 104, fig. 1) ou dans la pronation. (Pl. 101, fig. 3.)

Deux veines parcourent le bras dans le sens de sa longueur et sur les côtés : en dedans, la basilique, qui se cache dans le sillon interne ; en dehors, la céphalique, qui remonte sur le bord externe du biceps pour gagner le sillon pectoro-deltoïdien.


Article III. — COUDE. (Pl. 80, 81 et, 82.)


La région du coude prend le nom de saignée dans sa partie antérieure. Elle est intermédiaire au bras et à l’avant-bras, et répond, sur le squelette, à l’articulation de l’humérus avec le cubitus et le radius. Elle est aplatie dans le sens antéro-postérieur.