Page:Richer - Anatomie artistique, 1.djvu/221

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

CHAPITRE III

FORMES EXTÉRIEURES DU MEMBRE SUPÉRIEUR


Je rappellerai que, dans l’attitude de convention du type choisi pour l’étude, le membre supérieur est placé en extension avec supination, la paume de la main tournée en avant.

J’étudierai successivement l’épaule, le bras, le coude, l’avant-bras, le poignet et la main.


Article premier. — ÉPAULE. (Pl. 80, 81 et, 82.)


Nous n’avons à nous occuper ici que de la partie la plus saillante de l’épaule, désignée vulgairement sous le nom de moignon de l’épaule. La région scapulaire qui, au point de vue anatomique, appartient à l’épaule, a été étudiée plus haut avec le tronc, dont on ne saurait la séparer morphologiquement.

De forme arrondie, le moignon de l’épaule dépasse en dehors la saillie de l’acromion. Un seul muscle, le deltoïde, soulevé lui-même par la tête humorale, occupe la région limitée en avant par le sillon oblique pectoro-deltoïdien, et confondue en arrière, sans limite précise, avec la région scapulaire où pénètre le tiers postérieur du muscle. Saillante en avant et en haut, plus aplatie en arrière, la surface deltoïdienne se déprime en dehors et en bas, au niveau de l’insertion inférieure du muscle, et reproduit, en les adoucissant, les formes de l’écorché. En effet, la peau, en ce point, est doublée d’une assez grande quantité de graisse qui atténue la dépression deltoïdienne, pendant que des adhérences qui l’unissent aux parties profondes en maintiennent la constance.


Article II. — BRAS. (Pl. 80, 81 et, 82.)


D’une forme générale cylindrique chez les sujets peu musclés et chez la femme, le bras est aplati latéralement chez les gens dont le système musculaire possède un certain développement. Il présente alors dans le sens antéro-postérieur une plus grande étendue que dans le sens latéral.