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FORMES EXTÉRIEURES DU TRONC.

Inférieurement, le sillon qui limite le ventre est courbe, en sens inverse du sillon précédent, il répond latéralement au bord antérieur des os iliaques et forme les plis des aines. Sur la partie médiane, il limite supérieurement le pubis. Il n’est régulièrement arrondi que chez les sujets dont l’abdomen est chargé d’embonpoint. Chez les sujets maigres, les adolescents, la forme est angulaire à sommet tronqué, ce qui tient à la direction rectiligne du pli des aines qui descendent jusqu’au sillon sus-pubien également rectiligne.

Le sillon latéral du ventre, qui le sépare des flancs, commence à la saillie costo-abdominale que forme le cartilage de la dixième côte. Il descend de là vers l’aine, bordé latéralement par la saillie du muscle droit en dedans, par celle des fibres charnues du grand oblique en dehors, et s’élargit inférieurement, pour se terminer au-dessus de l’aine, en un méplat dû à l’écartement et à la courbure en sens inverse des deux muscles voisins ; le grand droit s’incline en effet en dedans, pendant que la ligne d’insertion des fibres charnues du grand oblique se dirige au contraire en dehors, vers l’épine iliaque antérieure et supérieure.

Le volume et la saillie de l’abdomen varient avec l’embonpoint du sujet ; même chez les gens maigres, le maximum de saillie se trouve au-dessus de l’ombilic. Nous avons pu d’ailleurs nous assurer que le pannicule adipeux est généralement plus épais dans la région sus-ombilicale qu’au-dessous.

Un peu au-dessus de l’ombilic, on observe un pli cutané transversal et superficiel répondant au mouvement de flexion du tronc en avant.

La région sous-ombilicale est marquée d’un sillon cutané, semi-circulaire, dont la concavité regarde en haut, et situé à quelques travers de doigt au-dessus du pubis. Ce sillon ne saurait être la conséquence de l’accumulation de la graisse en cette région, car on le retrouve même chez les sujets maigres.


§ 2. — Reins ou lombes. (Pl. 78.)


La région des reins a l’aspect d’un losange. Le V supérieur renversé est formé par la rencontre des deux sillons lombaires supérieurs qui limitent également le dos inférieurement. Les branches du V inférieur suivent le bord externe du sacrum et la partie postérieure de la crête de l’os des iles, saillies osseuses transformées en dépressions linéaires par le relief des muscles fessiers qui s’y attachent. L’angle inférieur répond à la rainure interfessière, et les angles latéraux tronqués touchent aux flancs.

Cette région est fort variable d’aspect, et ses limites supérieures, souvent indécises, diffèrent beaucoup suivant les individus.

Les sillons lombaires supérieurs, attribués par Gerdy au relief que forment les fibres