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GÉNÉRALITÉS.

1° La substance compacte, dans la masse de laquelle on n’aperçoit pas de trous. Cette substance forme une croûte plus ou moins épaisse à la surface de tous les os ;

2° La substance spongieuse, formée de lamelles réticulées circonscrivant des cellules irrégulières qui communiquent les unes avec les autres. Cette substance s’observe surtout à l’intérieur des os courts et aux extrémités des os longs, pendant que le corps de ces derniers est formé presque complètement de tissu compact, ne laissant au centre qu’une sorte de canal destiné à loger la moelle.

Dans l’intérieur des os, en effet, se trouve cette substance molle qui constitue la moelle, composée surtout de tissu cellulaire et de graisse, au milieu de laquelle circulent des vaisseaux.

A l’extérieur, les os sont recouverts, suivant les régions, d’une membrane composée de fibres tendineuses entrelacées, le périoste, et d’une couche d’un tissu spécial que nous étudierons tout à l’heure, le cartilage. Le cartilage recouvre toutes les parties de l’os qui concourent à former une articulation ; le périoste entoure tout le reste.

Les cartilages sont beaucoup moins durs que les os et doués d’une plus grande élasticité. Frais, ils ont une teinte blanc bleuâtre ; desséchés, ils deviennent jaunâtres, transparents et cassants. Les cartilages libres, comme les cartilages des côtes, par exemple, sont recouverts d’une membrane analogue au périoste et nommée le périchondre. Certains cartilages ont une structure fibreuse par l’adjonction à la substance cartilagineuse d’une quantité plus ou moins considérable de tissu fibreux. Ce sont les fibro-cartilages.

Tous les os sont unis les uns aux autres et forment un ensemble qui est le squelette.

Cette union des os se fait par l’intermédiaire de diverses pièces plus ou moins compliquées qui composent les articulations, dont l’étude a pris le nom d’arthrologie. Mais les os reliés entre eux le sont d’une façon plus ou moins intime, de telle sorte que l’étendue des mouvements qu’ils peuvent exécuter les uns sur les autres est fort variable.

Il y a donc plusieurs sortes d’articulations ; on les classe habituellement en trois catégories, qui sont : les sutures ou synarthroses, les symphyses ou amphyarthroses et les diarthroses.

Dans les sutures les os sont soudés entre eux par une masse intermédiaire fibreuse ou fibro-cartilagineuse toujours très étroite. Le périoste se continue sans interruption d’un os à l’autre, et les mouvements de l’articulation sont réduits à zéro.

Dans les amphyarthroses ou symphyses, les surfaces osseuses sont revêtues de cartilage, et la masse ligamenteuse intermédiaire, beaucoup plus épaisse que dans les sutures, permet une certaine mobilité des os en contact. Tantôt cette masse unissante est pleine, tantôt elle est creusée d’une ou même de deux cavités.

Enfin, les diarthroses constituent le type le plus complexe. Les surfaces osseuses qui