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IV

PEAU ET TISSU ADIPEUX


L’union intime de la face profonde de là peau avec la couche graisseuse qui la double nous a fait réunir dans un même chapitre l’étude du tégument et du tissu adipeux. Mais, fidèle à la méthode qui nous porte constamment des parties profondes vers la surface, je commencerai par la description de ce dernier.


A. —Tissus adipeux.


La graisse affecte dans l’organisme deux localisations différentes :

Elle est disposée en couche entre la peau et l’aponévrose générale d’enveloppe, c’est le pannicule adipeux.

Elle est distribuée dans les vides que laissent entre eux les organes profonds, c’est le tissu adipeux d’interposition.


Particule adipeux.


Quelque importante que soit la part qui revient aux muscles dans la conformation extérieure du corps, il ne faut pas oublier qu’entre la surface de l’écorché et la forme du nu, il y a loin encore, plus loin peut-être qu’on ne pense généralement.

En effet, la peau n’est pas directement appliquée sur les muscles revêtus de leurs enveloppes aponévrotiques. Autrement dit, pour vêtir un écorché, il ne suffirait pas de le recouvrir du tégument dont le rôle ne consisterait alors qu’à en atténuer les formes trop heurtées, mais sans y rien changer d’essentiel. Entre la peau et les muscles intervient cette nouvelle couche d’un tissu spécial, le pannicule adipeux, dont la présence, suivant les régions, modifie complètement les formes de l’écorché. Et ceci se produit non seulement chez les sujets doués d’embonpoint dont les formes disparaissent pour ainsi dire noyées dans la graisse, mais aussi chez les individus jeunes, robustes, bien portants et sans aucune surcharge graisseuse.