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- 150 - Car, cette fois, c’est bien pour la halte dernière Qu’il leur faut ployer sous le choc ; Les portes de leur fort, charnière par charnière, Sautent à chaque coup d’estoc ; Ils lâchent pied ; la Tôte en reculant renâcle ; Elle se débat, rue et mord ; Sa défaite n’est pa :: encore la débâcle ; Mais son râle hurle à la mort. Au souffle des limiers dont la meute la presse Par les monts, les vaux et les bois, Elle l’entend déjà, l’hallali d’allégresse Qui sonne la Bête aux abois. Va, va, tu l’entendras, ô Bête monstrueuse, Toi qui partis voilà quatre ans Pour la guerre que tu disais fraîche et joyeuse. Ta guerre aux rêves délirants.