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V


Puis, il ne s’agit pas d’éterniser ton nom,
Mais ton rêve. Des noms que la gloire répète
Aux sons de sa trompette et de son tympanon,

Ceux qu’elle enfle le plus dans un bruit de tempête
Sont les noms monstrueux des tueurs triomphants.
Renonce au tympanon, renonce à la trompette.

Que ton nom s’abolisse et meure ! Mais défends
Par le rythme immortel ta pensée éphémère.
Oh ! faire des chansons qu’apprendront les enfants,

Vers sans auteur, transmis de grand’mère en grand’mère !