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MES PARADIS


LVI


Et voilà qu’une fois encor
J’ai refait le tour de vos grèves,
Îles fantômes, îles d’or
Des réalités et des rêves !

Mais c’est en vain, reconnaissant,
Que de tout cœur je vous exalte,
Que je cueille en y repassant
Les brèves fleurs de chaque halte,

Et que je chante à pleine voix
Jusqu’à vos rocs, jusqu’à vos sables.
Las ! Une fois de plus je vois
Que vous êtes insaisissables.