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LES ÎLES D’OR


LIII


Pardon, Métaphysique, oh ! pardon,
Belle au bois dormant qui m’as fait don
De tant de caresses merveilleuses !
Moi, mordre ton sein qui m’abreuvait !
Moi, vouloir souffler à mon chevet
Tes grands yeux aux si douces veilleuses !

Pardon, la belle, et reviens encor
Sourire en l’extravagant décor
De contes, de fantasmagories,
De possibles rêvés, rêvasses,
Dont, sans jamais qu’on en ait assez.
Tes lèvres de folle sont fleuries.