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MES PARADIS


XCI

BALLADE ANTIMÉTAPHYSIQUE


Pourquoi tenter le ciel immense
Dont nul jamais n’est revenu ?
Pourquoi ce désir de démence,
D’absorber en toi, contenu,
Le contenant ? C’est saugrenu.
Tu te crois aigle et n’es qu’une oie.
Reste à terre, trotte-menu.
Dans son propre cœur on se noie.

De ton toi, lamentable manse
Où tu vis comme un détenu,
À peine as-tu l’accoutumance,
Et tu fais ce rêve cornu
De voguer, lourd esprit charnu,