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MES PARADIS


LXXXII


Dans le ciel de fournaise où flambe Thermidor
Il pleut du feu. Le vent souffle du feu. La terre
Craque de feu, brasier de cendre aux braises d’or.

Aucune auberge sur la route solitaire !
Point d’arbre ! Mais voici qu’une source a chanté,
Et rien que sa chanson déjà vous désaltère.

Quoique las et fourbu, l’on court de ce côté.
Ô caresse de l’eau, douce à la gorge rêche !
Et comme on te chérit, toi qui, farouche été,

Rends plus âpre la soif, mais la source plus fraîche !