prendre de telles précautions ; mais je ne m’en doutais pas encore assez, et l’effet a passé mes prévisions de beaucoup. Les Blasphèmes ont été blâmés et loués presque toujours à contresens. Et pourtant l’inspiration en était, je crois, bien claire et facile à démêler ! Que serait-ce donc de ce nouveau livre, autrement complexe, et dont la moitié porte cette rubrique significative : dans les remous ? Quelle préface, fût-ce sous forme de sommaire paragraphe et numéroté, y pourrait servir de guide aux esprits malintentionnés ou paresseux ? Mieux vaut renoncer à cet espoir, et que le livre s’explique de lui-même aux gens, attentifs et de bonne foi. Je ne leur ferai qu’une recommandation : c’est qu’ils veuillent bien lire ces pages dans l’ordre où je les ai rangées, y trouver la suite que j’ai tâché d’y mettre, n’en pas juger telle ou telle prise à part, et ne se scandaliser de rien avant d’avoir tout compris. En d’autres termes, je voudrais que le livre fût considéré, par eux, non comme un recueil de pièces détachées, mais comme un seul poème d’une tenue. Je les prierai aussi de ne jamais perdre de vue cette lueur dont je te parlais plus haut, et qui fut mon pôle et qui doit être le leur. Que si, enfin, quelque apparente contradiction pouvait leur sembler gênante, entre ce livre et le précédent, je leur dirai de bien prendre garde qu’elle est
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