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MES PARADIS


LIV

BALLADE FRATERNELLE


Donc, mes frères, tas de larrons,
Ce vieux sol, commune patrie,
À nous l’arracher nous mourons.
Toujours l’humanité meurtrie
Par l’humanité saigne et crie.
Mais, brute, homme, ô singe barbu,
Ta propriété, c’est flouerie.
L’air que tu bois, d’autres l’ont bu.

En ce monde où nous passerons
Comme une ombre sur la prairie,
Que nous soyons gueux ou barons,
Rien de personne n’est l’hoirie,
Ni l’eau que le fleuve charrie,