Et finement tu le cisèles
Pour en sentir moins l’aiguillon.
Poète, n’as-tu pas des ailes ?
Ta Muse, Uranie ou Lisette,
Sur toi déploie en pavillon
Ses crins d’or dont chaque frisette
T’emplit le cœur d’un million.
Qu’y met-elle, à ton corbillon ?
Rien. Mais les oiseaux, les oiselles,
Te sonnent leur gai carillon.
Poète, n’as-tu pas des ailes ?
ENVOI
Prince, il volait, le bon Villon.
Et puis après ? Les demoiselles
Volent bien, et l’émerillon.
Poète, n’as-tu pas des ailes ?