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LES MORTS BIZARRES

Des mots pour dire ? — Évident. — Parbleu. — Oui.
 
 
...Assez. — Triangle. — Assez
...Absolu. — Voici. — Enfin. — Voici. — Voici
 
 

II

À huit heures, le vieux domestique entra dans la chambre de son maître, y trouva les ordres écrits et descendit à la salle basse.

Le fou était dans son fauteuil. Il était mort. Ses jambes convulsées avaient tordu la gaine sans pouvoir en sortir. Le poignet de sa main gauche était tout déchiqueté par le gantelet de fer qu’il avait secoué en vain. On voyait les tendons à nu, raides comme des cordes à violon. Le bras droit était retenu de l’épaule au coude, mais s’était dégagé du coude au poignet ; et la main, ne pouvant arriver jusqu’à la tête, s’était collée à la poitrine, qu’elle avait labourée à coups d’ongles, et dans laquelle deux doigts tordus étaient entrés jusqu’à la première phalange. La tête, renver-