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les caresses
Et, vaincu, je suis resté,
Abdiquant ma liberté
Reconquise ;
Et, lâche, j’ai derechef
Ployé mon cœur et mon chef
À ta guise.
Toi, tu t’amuses beaucoup
De ta force encore un coup
Saine et sauve,
Et tu dis que mon orgueil
Se dompte au doigt et à l’œil
Comme un fauve.
Mais approche, et tu verras
Que les muscles de mes bras,
En pelotes,
Gonflés, plus durs que du fer,
Sont prêts à jeter en l’air
Les menottes.
Songe à ma force. Tu sais
Avec quels poids insensés
Ma main jongle.
Songe, et tremble, tu le dois ;
Car le sang perle à mes doigts
Sous chaque ongle.