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floréal
II
Le jour où je vous vis pour la première fois,
Vous aviez un air triste et gai : dans votre voix
Pleuraient des rossignols captifs, sifflaient des merles ;
Votre bouche rieuse, où fleurissaient des perles,
Gardait à ses deux coins d’imperceptibles plis ;
Vos grands yeux bleus semblaient des calices remplis
Par l’orage, et séchant les larmes de la pluie
À la brise d’avril qui chante et les essuie ;
Et des ombres passaient sur votre front vermeil
Comme un papillon noir dans un rais de soleil.