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les caresses

XXVIII

un peu de repos


Ma foi, nous passerons notre journée au lit.
Le repos du combat d’amour vous amollit,
Et sur la volonté comme sur les paupières
Pose ses doigts câlins plus pesants que des pierres.
À quoi bon nous lever ? Il est plus de midi.
Des langueurs vont flottant et font l’air attiédi
Dans la chambre bien close et pleine de silence.
La paresse sous nos courtines se balance,
Ainsi qu’un de ces grands papillons aux vols lourds
Qui traînent dans la nuit leurs ailes de velours.