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PROLOGUE


Encore un siècle qui décline !
Et voici le vieux genre humain
Qui redescend une colline
Sans voir le bout de son chemin.
A chaque pas perdant un rêve
Comme un cheval fourbu qui crève,
Bien que l’existence soit brève
Les jours lui paraissent trop longs,
Car ils sont vides, somme toute.
Au dernier tournant de la route
A-t-il enfin lâché le doute,
Et savons-nous où nous allons ?

Nous avons bien à la matière
Filouté deux ou trois secrets ;