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LES BLASPHÈMES

On dirait une cohue
A l’étroit dans l’étendue
Qui s’étreint et s’entretue

Et, soûle et fermant les yeux,
Dans un rut prodigieux
Crève le ventre des cieux.

Mais ils vont, ils vont encore
L’ombre peu à peu dévore
Le flamboyant météore.

Ils s’en vont, s’en vont toujours,
Et plus obscurs et plus lourds,
Dans le vide aux échos sourds.

Plus loin ! Plus bas ! Comme un songe,
Sous le néant qui le ronge
Le tourbillon plonge, plonge……

Puis, plus rien. De vagues bruits.
Ainsi, penché sur un puits,
En automne, dans les nuits,