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l’apologie du diable.


Ce n’était plus le jeune homme
À qui tantôt je rêvais ;
C’était l’être que l’on nomme
L’Orgueilleux et le Mauvais ;

C’était celui que le prêtre
Chasse en lui disant : Va-t’en !
C’était le Puissant, le Maître,
Le beau, le divin Satan.

*


« Oui, reprit-il, je suis le laid, le noir, l’immonde,
Le vaincu. Dieu m’écrase. Il a tout. Je n’ai rien.
Eh bien ! il faut m’aimer. Dieu fait le mal au monde
C’est moi qui fais le bien.

C’est moi qui mis aux mains de votre premier père
Le fruit d’autant plus doux qu’il était défendu,
Quand il perdit l’Éden, c’est moi qui dis : Espère,
Il te sera rendu.