Cette page a été validée par deux contributeurs.
312
la mer
Afin que je redise en accents triomphants
À son cœur maternel le cœur de ses enfants !
*
Oui, chantons la mer chérie,
Chantons tous notre patrie,
Notre nid, notre grenier !
Chantons d’un chœur unanime,
Tous, jusqu’à l’être anonyme,
Tous, du premier au dernier !
Car tous nous avons pour elle
La tendresse naturelle
Par laquelle obstinément
Vers celle où l’on prit naissance
Va notre reconnaissance
Comme le fer à l’aimant.
Tous, une habitude douce,
Un obscur instinct, nous pousse
À ne jamais oublier
Qu’avant de voir la lumière
Nous eûmes son eau première
Pour élément familier.
Des réminiscences vagues
Du temps passé sous ses vagues
Vient le goût universel