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la fin des gueux


Ou très grand, trouveront que je suis ennuyeux,
Quand mes rimes aussi diront que je suis vieux,
Alors, sans feu ni lieu, courbant ma tête altière,
J’irai m’asseoir tout seul dans quelque cimetière,
Par une nuit sans lune et par un temps glacé,
Et là, je raillerai moi-même mon passé ;
Et parlant d’une voix cyniquement mordante
Sous le vent du malheur à l’haleine stridente,
Las d’avoir tant marché, triste d’avoir vécu,
De mes espoirs défunts je chaufferai mon cul.