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la chanson des gueux


XVI

LA MARSEILLAISE DES BENOÎTS


V’là les fanand’s qui radinent,
    Ohé ! tas d’poch’tés,
Les gonciers qui nous jardinent
    I’ s’ront vraiment j’tés.
Nous la r’levons rien qu’ dans l’ riche,
    Malgré nos rideaux.
Gare au bataillon d’ la guiche !
    C’est nous qu’est les dos.

Quand on paie en monnai’ d’ singe
    Nous aut’ marloupins,
Les sal’s mich’tons qu’a pas d’ linge,
    On les pass’ chez paings.
Et si la p’tit’ ponif’ triche
    Su’ l’ compt’ des rouleaux,
Gare au bataillon d’ la guiche !
    C’est nous qu’est les dos.