Page:Richepin - La Chanson des gueux, 1881.djvu/202

Cette page a été validée par deux contributeurs.
165
gueux de paris


J’ sais ben c’ que vous m’ dit’s : qu’il est tard,
Que j’ baloche et que j’ vagabonde.
Mais j’ suis tranquille’, j’ fais pas d’ pétard,
Et j’ crois qu’ la rue est à tout l’ monde.

Les pant’s sont couchés dans leurs pieux,
Par conséquent je n’ gên’ personne.
Laissez-moi donc ! j’ suis un pauv’ vieux.
Où qu’ vous m’emm’nez, messieurs d’ la sonne ?

Quoi ? vrai ! vous allez m’ ramasser ?
Ah ! c’est muf ! Mais quoi qu’on y gagne !
J’ m’en vas vous empêcher d’ pioncer.
J’ ronfle comme un’ toupi’ d’All’magne.